Je me réveille chaque matin, et me couche chaque soir en me demandant quel est le but qui me pousse à vivre. Je pense qu'on à tous besoin d'avoir un objectif à atteindre dans ce monde, une raison qui nous fais nous lever, qui nous fait nous battre. « Une raison de vivre » comme le dise pas mal de personnes. Mais bon dieu, que je les trouve pathétiques ces personnes qui ne vivent que sans foi ni conviction, que pour un but à atteindre. Libérez-vous, dévoilez vos talents, dévoilez votre puissance ! Je n’ai pas le souvenir d’avoir passé un moindre instant sans ressentir sa marque profonde et obscure dans mon envie à réaliser mes envies. Petit à petit, elle me laisse sombrer dans le déclin, anéantissant chaque jour bien une nouvelle parcelle de mon être. Mais elle me permet aussi de tenir debout. Elle guide mes pas, me dicte ma conduite et me trace mon destin. Sans elle, je serais mort depuis un bon moment.
Cela remonte à plusieurs années, mais le souvenir en reste profondément ancré en moi. De tout. De leurs gestes, de leurs allures, de leurs visage. Et je me suis juré de les traquer. De les tuer. Ce ne serait pas une haine intelligente que la haine du luxe. Cette haine impliquerait la haine des arts. La colère est une haine ouverte et passagère ; la haine, une colère retenue et suivie. Ces villages qui ont osé renier la paix en subiront les conséquences.


Le ciel était constamment gris sur ce village, le soleil ne pointait que rarement le bout de son nez pour éclaircir les bâtiments faits de taules. Ce village n'était pas tout à fait gai, le passé qu'il a connu continuait à le suivre pour faire de ce village, un village craint par de nombreuses personnes. Sa réputation ne cesse de sombrer et les prochaines élections n'allaient sans doute pas arranger ce village déjà dans l'ombre des cinq grandes nations. Une élection?! Mais laquelle?! Et pour quel poste?! Woh, tant de questions pour des réponses qui sont à venir. En effet, depuis un mois, trois hommes veulent être à la tête de ce village mais un seul y parviendra. Le conseil d'Ame, dirigé par des hommes de taille et influant en ce village, qui doivent se réunir dans deux jours pour choisir qui gouverneront ce peuple, d'une main de fer. Ils ont le choix parmi trois personnes, trois personnes qui n'ont pas les mêmes convictions. Trois personnes différentes et qui seront destinés à un avenir déjà tout tracé. Certains villageois répriment ces élections, notamment car ceux-ci sont écartés des votes alors que ce sont eux, les principaux acteurs du bon fonctionnement de ce village.

Un des trois hommes est âgé d'une soixantaine d'années. Il préfère les paroles aux actes, il pense que tout se réglera par la parole, certaines personnes sont pour et d'autres le voient comme un fou. Malheureusement pour lui, il ne put accéder à ce poste car la mort l'a rattrapé. En effet, un jeune garçon du peuple a pu découvrir son corps allongé dans un coin d'une ruelle, la gorge tranchée par une lame. Nous n'avons jamais pu découvrir qui était l'auteur de ce méfait, le conseil a jugé que l'auteur de ce crime était sans doute un shinobi d'une des cinq grandes nations. Sans se douter une seconde que le criminel était à l'intérieur de ce village. Le deuxième était un homme d'une vingtaine d'années. Tout frais sorti des poupons de sa mère, il n'avait connu que peu d'affrontements et pourtant, il aspirait à une paix nouvelle et une prospérité pour ce village. C'était idiot et insensé pour un jeune gaillard comme lui. Et coïncidence ou pas, une jeune femme a pu découvrir son corps empalé sur un bout de taule qui sortait d'un des bâtiments. Il avait lui, deux énormes entailles sur le torse, sans doute la cause de sa mort. Pareil pour le premier, ce meurtre a été camouflé par le conseil et jugé crime de guerre. Mais il y avait un dernier. Celui-ci se nommait Hanzô, il n'était pas encore reconnu dans ce monde mais avait déjà fait ses preuves dans de nombreux villages mineurs. Autant puissant qu'intelligent, il a pu échapper à deux tentatives "d'assassinat" - orchestré par lui-même pour que personne ne puisse l'accuser des deux meurtres -, il veut se poste plus que quiconque. Et il l'aura sans doute, dans très peu de temps.


En ce jour, les nuages gris c'étaient invités sur ce village poussiéreux. Le soleil se camouflait derrière ces amas de boules aussi doux que de la laine. L'eau contenue dans ces nuages ne tardait pas à s'écouler et tomber pour frapper contre le sol et les bâtiments d'Amegakure no Satô. Des bruits de pas se faisaient entendre dans le couloir en liaison entre la porte d'entrée du bâtiment du Kage jusqu'au bureau où se situe le conseil de ce village. Hanzô était à l'origine de ces claquements de pieds, il marchait en direction du bureau où il allait être nommé chef de ce peuple. Le futur leader était accompagné de quatre "garde du corps" personnel, affilié à sa protection. Déjà maintenant, il aimait être entouré au sein du village. Mais ce qui est contradictoire c'est qu'il aime sortir hors de cet endroit, faire des missions ou régler des plans, seul - sauf dans certains cas -. Leurs visages étaient cachés par un masque à gaz, leur permettant de ne pas insuffler l'air sortant de la bouche du futur dirigeant qui, malgré son masque, pourrait être stagné dans l'air.
La poignet de la large porte de la salle du conseil ne tardait pas à se baisser, s'ouvrant pour offrir un passage à Hanzô et ses compagnons. En s'y insérant, il referma cette porte derrière lui pour se mettre face aux neuf dirigeants. Chacun de ces neuf personnes formait les piliers de ce village, chaque personne avait un rôle qui leur était préalablement donné. Certains avaient voué leur vie à cette place, d'autres l'avaient gagnés grâce à certains talents qu'ils avaient. Mais c'était une belle brochette d'ignorant et de profiteur. Ils n'ont presque aucune envie de relever la puissance de ce village, qui lui est dû. Ils n'ont aucune foi à leur peuple et encore moins à eux-mêmes, ce qui ne faisait qu'énerver notre protagoniste. L'une des personnes de ce conseil se leva, sans doute pour m'adresser la parole. C'était le chef de ce conseil, celui-ci glissant un papier juste devant son "bureau", déjà signé par les personnes du conseil.

« Hanzô, surnommé La Salamandre, on vous a invité en ces lieux pour vous nommer à un poste qui est cher à ce village. Un poste où vous pourrez faire prospérer ce village, surtout grâce à notre aide. Malgré les deux meurtres, l'élection doit continuer, et elle se clôt maintenant par votre nouveau poste de Chef du Village. Veuillez signer ce papier de votre sang pour confirmer ces élections. »

« Je vous remercie de ce poste qui devait être à moi. Malheureusement pour vous, j'avoue mes actes de mort envers mes deux concurrents à ce poste. » disait-il tout en s'avançant vers le chef de ce conseil, se mettant juste face à lui. « Maintenant, je n'ai plus besoin de vous. » termina t-il en tranchant vivement la gorge de cet homme. Ses "gardes du corps" élançaient, chacun, deux kunais au niveau du coeur des autres personnes autour de cette table.