D'un simple regard, notre homme ne paraît pas être une personne recommandable ni même un combattant hors-pair. Premièrement, son style vestimentaire négligé est comparable à celui d'un voyou qu'il ne faudrait pas croiser le regard. On dit souvent que l'habit ne fait pas le moine, mais cette expression est à moitié vraie dans le cas de Katsuro. Certes, notre ninja n'est pas un saint, mais il possède quand même un bon fond. Avec une apparente nonchalance, notre artiste martial affiche souvent un sourire niais, mais ce n'est qu'une façade, car derrière ce visage juvénile et inoffensif, se cache un véritable monstre. Son caractère est en réalité aussi impétueux qu'une tempête. Il suffit d'un rien pour déchaîner sa colère, car il ne tolère pas qu'une quelconque personne se paie sa poire. Le moindre signe de provocation est une raison suffisante à ses yeux pour qu'il s'énerve, comme s'il relâchait les chaînes retenant toute son animalité. Sous l'effet de la colère, toute diplomatie est inutile avec ce sanguin. Il se jettera sur l'infortuné comme une bête afin de le rouer de coups. Une bonne partie de sa jeunesse, assez longue pour l'avoir suffisamment marqué, avait été bercée par la loi du plus fort. Cependant, une part d'humanité vit au sein de son être, car provocation ne rime heureusement pas avec peine de mort pour lui, seulement avec bonne dérouillée. Katsuro avoue souvent adorer sentir l'adrénaline traverser ses veines et défouler ses nerfs sur un punching-ball humain.

Il serait naturel de comprendre que notre héros ressent une profonde aversion pour les ordres d'où son statut officiel de vagabond. La liberté est un élément abstrait de la vie bien difficile à acquérir. Appartenir à aucune communauté donne l'avantage à Katsuro de mener son quotidien comme bon le semble. Il n'a aucune responsabilité, aucune mission à remplir, aucun civil à protéger contre son gré. Cette façon de vivre où se préoccuper d'autrui est le cadet de ses soucis lui convient parfaitement. Dormir à la belle étoile ou dans une auberge miteuse, faire de nouvelles rencontres, explorer des lieux reculés, ces changements aléatoires rythment son existence et lui évitent le tracas de l'ennui. Katsuro ne s'est jamais imaginé trouver un travail et fonder une belle famille dans un village. Un jour, placé loin dans le futur, il sera bien contraint de cesser ces vagabondages à droite et à gauche, mais ce jour n'est pas encore venu. A vrai dire, il ne veut pas penser à cet avenir où il ne sera plus qu'un vieil homme croulant sous le poids des âges. Pour le moment, dans son esprit, le monde est un vaste terrain de jeu. Katsuro a un surnom particulièrement péjoratif que n'importe qui pourrait lui attribuer. Monsieur-je-sais-tout croit toujours savoir tout sur tout et tout sur tout le monde. Katsuro est un parfait crétin et ce n'est un secret pour personne. Il n'avait jamais été considéré comme une lumière par ses proches, mais il est doué dans les prises de décision rapides, mais aussi risquées dans les moments où chaque seconde est importante. De toute manière, cette tête brûlée prend du plaisir à se retrouver dans des situations étroites où la vie ne tient qu'à un fil. Bien sûr, il profite de ces événements avec modération, car Katsuro est un homme qui aime profiter de la vie. Pour notre plus grand malheur, cette grande gueule est aussi arrogant, incapable de ne pas vanter ses capacités. Il ne peut pas s'empêcher d'exhiber ses muscles, en croyant pertinemment que ces camarades seront un jour émerveillés par le travail de son corps. Même si la maîtrise du chakra n'a jamais été son fort, ce maître des arts martiaux a toujours pu vanter sa prédisposition pour l'art du combat au corps-à-corps.

Son air arrogant camoufle une certaine fragilité dans la psychologique de notre personnage. Élevé dans une famille où la violence dominait, Katsuro bannit toute forme faiblesse de sa part. Son père ne cessait pas de lui rabâcher, à l'époque où il n'était pas plus haut que trois pommes, qu'un homme faible se fera marcher dessus toute sa vie. Cependant, il a beau persuader son entourage par un large sourire qu'il ne craint personne en ce monde, mais il n'en ait rien. Par crainte de flancher face à un énorme obstacle qui se dresserait en travers de sa route, il garde en permanence la tête haute afin de se convaincre que rien ne peut l'arrêter. D'où son nindô : « Daimyo, Kage, Sannin ? Peu m'importe le prestige de ta position, car il ne signifie rien pour moi. ». Loin d'être un parfait goujat, Katsuro sort la carte du gentleman en présence d'une femme qui lui aurait tapé dans l’œil. D'une manière aussi élégante que désinvolte, il n'a aucun soucis à aborder la gent féminine, même si son côté mauvais garçon ne plaît pas à grand monde. Cependant, sa misogynie déplaît souvent à ces dernières parce que ce soi-disant don Juan considère vraiment les personnes du sexe opposé comme le sexe faible. Il faut comprendre par là, qu'en situation d'affrontement ou dans une querelle, Katsuro sous-estimera au plus haut point une kunoichi et ne portera jamais le premier coup, même s'il se fait injurier de tous les noms.

De plus, son comportement varie selon son interlocuteur, c'est-à-dire, qu'un groupe de bandits de faible envergure ne méritera pas la même attention qu'une personne reconnue et dangereuse. D'autre part, il est possible de trouver quelques qualités au sujet de Katsuro. Il a un réel don dans le domaine culinaire et une chance inouïe dans les jeux d'argent. Plus sérieusement, bien qu'il soit en général répertorié dans la catégorie des méchants, ce combattant respecte toujours sa parole et possède un optimisme constant. Enfin si on aborde la personnalité du shinobi en mettant à l'écart ses points noirs, nous découvrons un homme avec qui il est normalement possible de coexister. C'est bien dommage qu'il ait pour habitude de régler ses problèmes par la violence.