over the hills and far away

Bien des jours, je m’incombais le devoir d’analyser bien des documents ainsi que d’autres petites fiches et archives de mes chers Shinobis, tous plus ou moins talentueux par rapport à d’autres. Entre autre, je devais aussi régler les problèmes administratifs et régler un bon nombre de dossier. C’est pour cela que le matin, je me levais tôt tous les jours et, le soir, me couchais à des heures on ne peut plus tardive, déréglant complètement mon horloge biologique. A mon âge, ce n’était pas ce qu’il y’avait de mieux à faire. Tout en buvant du thé, je finissais de lire et tamponner les quelques documents importants pour le village. Soudain, mon regard cerné se posa sur l’horloge située face à moi. Quinze heures trente-huit. Mon esprit se demanda s’il était temps que je prenne une pause, chose à laquelle je répondis moi-même positivement. Non, n’allez pas vous méprendre, je ne suis pas bipolaire ! Me levant alors, je pris dans mes bras une feuille et un stylo sur laquelle j’écrivis « Je suis parti me dégourdir les jambes, repassez plus tard. » Me déranger dans ma promenade quotidienne était considéré comme une hérésie par bon nombre de jeunes Iwajins.

C’est ainsi que je me retrouvai, tout d’abord, dans les rues du village de la Roche. De nombreux habitants – civils comme Ninja – me saluèrent respectueusement, ou me firent un léger hochement de tête. S’il y’a bien une chose dont j’étais sûr, c’est que je n’avais pas encore d’ennemis au sein de mes propres terres, évitant ainsi toute mutinerie. Et si cela devait advenir… J’espère qu’ils seront bien au courant qu’ils ne quitteraient jamais Iwa vivants… Je les anéantirai. Coûte que coûte. Ils tâteront de mon Jinton à pleine puissance. J’en fais le serment ! Même si là ce n’était pas le principal… Nous venions tout juste de ressortir d’une effroyable guerre, et je pensais qu’ils étaient assez intelligents pour comprendre que déserter actuellement était dangereux ; ils risquaient de se faire descendre en moins d’une semaine. Après, je ne pouvais toujours être derrière eux ; ils étaient adultes et se comportaient en tant que tels, ils devaient alors assumer leurs choix et actes. Tout du moins, c’était ma vision des choses. Mais s’il y’a bien une chose que je ne pourrai leur pardonner… C’est le fait d’aller fricoter avec les autres villages. Ces infamies qui m’ont trahis, qui ont trahis Iwagakure… Tout ce qu’ils pourraient mériter n’est rien d’autre qu’une mort longue et douloureuse… Si jamais il m’était incombé de devoir les anéantir, je ne me servirai pas de mon Kekkei Tôta. Je privilégierai les techniques pernicieuses et douloureuses, sans pour autant chercher à les tuer de manière directe et brutale. Malheureusement pour eux, je suis un vieillard aigri, borné et têtu. Bien souvent, j’ai Martel en tête, donc essayer de m’arrêter relève d’un domaine supérieur au commun des mortels.

Me voilà à présent dans les alentours du village, dans les hauteurs des montagnes qui entouraient mon précieux village. A force de marcher, je sentis mes frêles jambes qui commençaient à fatiguer, il fallait donc que je ménage mes efforts pour ne pas tomber à genoux, comme un perdant peu talentueux. Je décidai de m’asseoir à terre et de m’adosser à une grosse roche, histoire de me reposer un peu et de récupérer des forces. Je sais, j’aurais pu voler. Mais je n’en avais pas du tout l’envie, même pas une once ou une esquisse. Rien du tout. Ce qui était bien de cette place surélevée, c’est que je pouvais voir toute l’activité du village ; et ce, avec une précision tout de même élevée par rapport à la distance où l’on se trouvait. Cependant, mes yeux se posèrent instantanément sur une armoire à glace que je connaissais tout de même. Takada Hi, Juunin. Apparemment, le mat se dirigeait en direction de mon temple, mais… Il n’y avait personne. J’avais, certes, posé un écriteau indiquant que j’étais parti me promener. Mais ces jeunes avec le sang chaud… Il n’allait certainement pas attendre que je revienne dans plus d deux heures. Il me fallait donc retourner là-bas…

D’un soupire, je me relevai et fit un seul et unique mudra, celui de l’allégement de la terre. Une technique Doton fort pratique car permettant d’alléger énormément la cible – moi, dans ce cas – lui permettant ainsi de se déplacer beaucoup plus vite… Voire même de léviter, comme mon petit corps actuellement. Ainsi, je n’eus pas à parcourir de nouveau ce long et sempiternel chemin de terre et escarpé pour arriver jusqu’à mon petit coin de paradis. Tout en flottant, j’arrivai à destination, manquant de rentrer en conflit avec plusieurs groupes de volatiles… Ainsi qu’avec un groupe tout entier. Il était rare de voler en pleine harmonie avec eux… Rien qu’un homme puisse voler sans support était inconcevable. Et quand je parle d support, je parle surtout à l’aide de nuage ou d’autres invocations quelconques. Quelques minutes plus tard, j’arrivai enfin face audit Juunin, qui semblait piétiner du pied, m’attendant. Avait-il quelque chose d’important à me dire ? Sûrement. Il était rare qu’un jeunot comme lui se déplace jusqu’à ma personne pour simplement prendre des nouvelles.

« Bonjour, Takada-san. Tu voulais me demander quelque chose ? »

Comme bien souvent, ma voix était d’une neutralité déconcertante. Il ne faisait pas partie de ma famille, je ne le considérais pas comme une mauvaise personne ni comme une personne à emplir d’éloges ; je n’allais donc pas me mettre sur la sympathie ou l’antipathie, c’était compréhensible. Ouvrant alors les portes menant à mes bureaux à l’aide de mes clés, je pris l’écriteau établi antérieurement et entrai, de retour à terre. Je fis suivre à l’Iwajin de me suivre à l’intérieur tout en m’installant de l’autre côté de mon bureau. Je n’avais plus qu’à attendre qu’il m’explique la raison de sa présence ici-même et de réfléchir ce que je pourrai lui répondre par la suite. Bref, établir une discussion plus ou moins banale. Bien que sa demande ne le serait pas pour autant, je savais deviner ce genre de choses… Qui ôtait tout le suspens lors d’une telle visite surprise, si vous voyez ce que je veux dire.

HRP:

(c) AMIANTE